Bienvenue dans mon vrac.

Vous y trouverez des textes variés : Grandeur Nature, atelier d'écriture, poèmes ou autres : aventures et histoires.

En vous souhaitant de prendre autant de plaisir à les lire que j'en ai eu à les écrire.

La rencontre

L’art en contre.

En contre-pied bien sûr et pied de nez aussi.
Né dans le nord je suis et je t’honore la suie.

Saleté de charbon, saleté de char con, chenillé destructeur, canonnier écraseur.
Saleté de charbon qui a noirci la mine des polonais usés envoyés dans la mine.

Souvenirs de corons et grimpées de terrils. Mes devenirs toujours seront noircis aux cils.
Une maison, petite, minuscule devrais-je dire. Une pièce centrale et puis de quoi dormir.


Dans un coin de la fonte et son charbon encore. C’est là qu’elle me grillait le pain, dans ce décor
De simple vie vécue des gens qui sans écus partagent ce qu’ils ont, même quand ils n’en ont plus.

Quelques années plus tard, dans le coin pour dormir, elle était étendue, si froide et sans sourire.
Mon papa la toucha, l’embrassa, caressa. Et moi je restais là immobile et sans voix.

C’était la première fois que tu venais ravir, c’était la première fois que mes deux yeux te virent
Et si on peut trouver cette venue normale, la suivante portait en elle l’esprit du mal.

C’était un jeudi soir. Il était dix-sept heures. Et sans savoir pourquoi, soudain j’étais en pleurs.
Un camion en montagne venait de déraper et mon frère gisait tout au fond du fossé.

Des années ont passées, perdues au fond des livres ou au fond des bouteilles, l’un et l’autre m’enivrent.
Une vie à Paris, loin du monde réel, l’endroit où, si tu ris, on te coupe les ailes.

Fuis, vas t-en, sauve toi. Va courir dans la lande. Trouves toi une cache tapie au fond des landes.
Et laisse le silence revenir dans ton cœur. Ne montre plus du doigt ces choses qui t’écœurent.

Equilibre, bien-être, simple bonheur de vivre, deux chiens, deux chats, du bois, suffisent à me rendre ivre.
Mais le coup de marteau ne se trouve jamais loin. Il est toujours tapi derrière toi dans un coin.

Bout de route jusqu’à Nice et soirée au chianti. Sur cette ville, je pisse et je m’anéantis.
Un autre frère qui tombe, de pilules avalées, Une autre dévalée, encore une autre tombe.

Le silence à nouveau, perdu au fond des livres. Et l’alcool en support pour vivre, ivre, vivre.
Le silence pourtant, parfois, trouve ses mots, sur un clavier, écran, qui te renvoie les mots.

Et toujours ce sourire qui jamais ne dépare mon visage satyre jusqu’à l’heure du départ,
Parce que demain peut être, tu ne seras plus là, toi à qui je m’adresse pour la première fois.

Je ne fais pas semblant, je veux juste donner à qui je peux encore un semblant d’amitié.
Car il en est beaucoup qui aujourd’hui sont morts et demain d’autres encore dont un jour nous serons.

L’art en contre c’est façon de dire tout l’opposé de ce que l’on voudrait hurler ou chuchoter.
C’est aussi cet instant ou l’on croise celui à qui on peut sourire même si c’est sans envie.

Et je pense d’abord à celui que je vois, parfois, c’est plutôt rare. Et lui aussi me voit.
En comptant le miroir, ça fait un, deux et trois. Il y a moi, moi et toi. Je suis moi, toi tais-toi.

Laisse moi leur sourire et raconter bêtises. Je maîtrise le rire que la douleur attise.
Et quand demain je croise mes deux mains sur ma tête, c’est pour, en prisonnier, m’évader à la fête

Et faire de cet instant une rencontre unique puisqu’elles le sont toutes nos rencontres…

Uniques.


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