Bienvenue dans mon vrac.

Vous y trouverez des textes variés : Grandeur Nature, atelier d'écriture, poèmes ou autres : aventures et histoires.

En vous souhaitant de prendre autant de plaisir à les lire que j'en ai eu à les écrire.

Le portrait

Un portrait ? Mais pourquoi ? Portrait de qui, de quand ? Et surtout : portrait d’où ? Oui, très doux, caressant :

Un portrait souvenir, une image de bonheur, un instant ou j’aspire à revenir dans l’heure en évitant le leurre du masque d’apparence qui, pour celui qui sait, n’est qu’un vieil appât rance.
Son cul, son cul, son cul ne manque vraiment pas d’air, alphabet amoureux de la vie de chacun. Gare au torticolis quand on ne pense qu’au lit car c’est un tort de suivre qui se tortille ainsi.

Minerve, de tes doigts relève moi le cou, Athena du hibou fais monter mon regard un peu plus haut encore que là où l’on s’égare quand on a des envies lactées inavouées.
A quel saint se vouer pour trouver paradis ? Faut-il encore grimper pour trouver son radis ? Et le beurre et le pain réunis dans l’assiette, le piquant et le doux que chacun de nous guette

et dont nous espérons avoir plus que des miettes lorsque nous arborons ce sourire un peu bête. Le voilà, le portrait. Non, pas moi, j’ai changé. Je ne suis plus cochon au regard excité.

L’écriture a changée, je ne dis plus porc très…

J’ai donc tiré un trait, rouge sang sur sa bouche et deux autres noircis pour enchâsser ses yeux. Un océan de vert où mon regard se perd. Un océan de vers comme écrivait mon père.

Mais mensonge avoué, le père s’est décalé, d’un pas, ça va de soi, puisqu’on le dit papa. Auto-portrait alors ? Là aussi, pour quoi faire ? Faut-il au cinéma regarder la lentille de cette caméra dont l’œil jamais ne cille et nous envoie sans cesse lorsqu’elle est sans rideau les visages des passants. J’aurais pu dire badauds.

Mais badaud c’est bateau et bateau va sur l’eau. Derrière le bleu grisé, le niveau est trop haut. Il ne passerait pas sous le pont des soupirs et la tempête en moi ferait sombrer navire.

Une bouée pourtant parfois la nuit résonne. Une cloche marine à laquelle je m’adonne. Quand le vent fait d’écume la bouche de mes envies, que la vague d’émotion m’emporte, m’envahit.


  
Quand dans son lit elle dort
Et que derrière la porte
Attentif, silencieux,
Je veille. Tout va bien.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire