Bienvenue dans mon vrac.

Vous y trouverez des textes variés : Grandeur Nature, atelier d'écriture, poèmes ou autres : aventures et histoires.

En vous souhaitant de prendre autant de plaisir à les lire que j'en ai eu à les écrire.

Le goût du souvenir

 Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre…
Menteur, tricheur, voleur ! Le plagiat n’était pas le sujet.
Le sujet était : le goût du souvenir. Un sujet singulier. Singulier ? Non. C’est un sujet pluriel… Disons… Les goûts des souvenirs.
L’égout des sous venir : Poubelle de cupidité. Bassesses communes : Prendre, prendre, prendre. Accaparer, s’approprier, posséder, déposséder, priver, léser, nuire, détruire, néantiser. Quel est le mal que je fais ?
Retour sur toi. Cherche ta faute, cherche-la, mais ne les crois pas, ne les crois plus.
Surtout : Pardonne toi si tu ne savais pas. Hier est hier ; Prends demain à deux mains et de tes mains enserre les leurs mais plus les leurres. Halte aux illusions. Cesse , Ane ! Ouvre-toi !
Donne ta chaleur humide et vibrante. On n’est jamais trop pical, trop piqué, au vif,par ce souvenir qui nous aiguillonne et nous rappelle, nous rappelle…
Un bond dans le temps, souvenir de troisième… Je crois…

Souvenir qui s’enfuit, peu à peu se réduit comme peau de chagrin, c’est La Peau de chagrin, d’Honoré de Balzac, honorable barbaque, viande vive et sanguine au sujet déroutant, une histoire fantastique installée dans son temps.
Mais la robe, sa robe, sa robe, encore sa robe. C’en est trop, oui c’est trop, beaucoup trop pour un seul. Un, c’est bien, deux, c’est mieux, trois fait roi, quatre à battre ! Cinq t’esquinte, six t’épuise, sept arrête ! Stop Balzac !
 

Honoré de prénom et nimbé de prestige, ton détaillisme maître, je le salue du chef, mais autant par contrainte que par respect pour toi. Ton histoire était belle et tenait en haleine mais ton beau fil de laine était bien trop épais, trop solide, trop ancré, trop encré, trop en craie. Ancré avec un a, comme un bateau pas ivre. Encré avec un e comme se doivent les livres. Encré avec un nœud trop dur à dénouer pour un esprit du vent emporté par la brise des courants ascendants des idées de jeunesse qui toujours sont nouvelles même quand elles sont usées et qui un jour parfois se transforment en roman.

Un rejet du passé et de la théorie, faute grave, je l’avoue : c’est une erreur funeste. Le chemin passe alors par d’innombrables pestes qu’auraient pu apaiser d’un simple coup de plume les remèdes avisés du savoir des anciens. Mais la plume m’est douce même si elle n’est câline que lorsque je dérive là où mon cœur est libre de pouvoir dire je t’aime sans avoir à cacher que pour moi le plaisir réside dans l’idée.
Du coup du souvenir de ce Balzac bloqueur, m’interdisant passage vers l’écriture majeure, je voyage depuis vers un tout autre style ; Fantastique, Fantasy danseront sur mon fil. Mais c’est un peu mentir que de lui faire porter, ainsi, un peu le poids d’un démon du passé. D’autres que lui, vivants, en sont bien plus coupables même si, ils n’étaient pas vraiment si détestables.
Moi compris.
S’ouvre alors un chemin des possibles écrits où les histoires affluent, c’est une tragédie. Trop d’idées à sortir pour un seul bout de feuille. Il ne suffira pas de les prendre en recueil. Laissez-moi un millier ou un million d’années pour remettre à la forme les pensées, les idées qui ce matin pour nous ont goût de souvenir.

Un goût très singulier. Singulier ? Oui, peut être…
Mais pas simple en revanche. Pas compliqué non plus.
Multiple je dirais, comme les histoires de nos vies.

Le goût du souvenir La lettre Le portrait La rencontre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire